3 faisceaux des tubes standards, mélangés et stockés pendant 3 mois sur le parcours du chantier. Un dispositif sonore diffuse en permanence des sons de la ville.

L’exposition s’est construite à partir d’un chantier d’assainissement, dont la présence presque entièrement souterraine dissimulait les vrais enjeux. Aux onze artistes invités, il est demandé de faire signe et d’accompagner la restructuration du territoire de la commune.
Ici, il s’agit de se servir du stéréotype du chantier : les tuyaux, stockés en palettes en attente d’utilisation. Ne rien ajouter, pas vraiment de sculpture singulière, presque pas de formes nouvelles. Rien que ce que le chantier et son environnement peut recéler, disposé en un autre ordre : du matériel qui pourrait être du stock, mais assemblés en faisceaux mélangeant toutes les couleurs, et qui contiennent quelques voix et bruits : des lieux et des récits meyrinois, discrètement diffusés par des dispositifs sonores inclus.

-Moi, j'habite tout près d'un aéroport, alors on entend tout le temps les avions.
-Moi si je ferme la porte, moi si je ferme la porte, j'entends quand même.
-Ça vous dérange un peu, ou ça va ?
-Moi, quand je dors, ça va très bien. 
-Moi aussi, parce que je fais comme s'ils étaient pas là et je ferme les yeux et donc après je m'endors, tout seul. 
Deux enfants de Meyrin et une question de Murièle Begert.